Samsung Galaxy M31 : le roi de l’autonomie, mais pas du tout-terrain
Le Samsung Galaxy M31, lancé en février 2020, s’inscrit dans la lignée des smartphones abordables du géant sud-coréen. Il s’adresse à ceux qui cherchent un appareil fiable, avec une autonomie démesurée et un écran de qualité, sans se ruiner. Mais en 2025, ce modèle, bien que toujours présent sur le marché de l’occasion, montre ses limites face à la concurrence chinoise et à l’évolution technologique.
Design et finition : plastique, mais solide
Le Galaxy M31 adopte un design classique, avec un écran Infinity-U de 6,4 pouces et un dos en plastique. Les dimensions sont généreuses (159,2 x 75,1 x 8,9 mm), et le poids de 191 g le rend un peu massif, mais pas désagréable à manipuler. Les finitions sont correctes pour la gamme, mais le plastique, bien que résistant, donne une impression de fragilité et se raye facilement. Les coloris proposés sont le noir et le bleu, avec un dos légèrement brillant qui attire la poussière et les traces de doigts.
Le triple slot (deux Nano SIM + microSD) est un atout pour les utilisateurs nomades, et la présence d’un lecteur d’empreintes à l’arrière, ainsi que d’un déverrouillage facial, assurent une sécurité de base. Le port USB Type-C et la prise jack 3,5 mm sont conservés, ce qui reste rare dans cette gamme.
Écran : le point fort du M31
L’écran Super AMOLED de 6,4 pouces (FHD+ 1080 x 2340 px, 403 ppi) est sans conteste le meilleur atout du Galaxy M31. Les couleurs sont vives, les noirs profonds, et la luminosité de pointe (420 cd/m²) permet une excellente lisibilité en extérieur. Le ratio 19,5:9 offre un format allongé idéal pour la lecture et le streaming. La dalle est protégée par du Corning Gorilla Glass 3, ce qui limite les risques de rayures, mais pas les chocs.
La qualité d’affichage est largement supérieure à celle des écrans IPS des concurrents à prix similaire, et reste un argument de poids pour ceux qui valorisent l’expérience visuelle.
Performances : Exynos 9611, le talon d’Achille
Le Galaxy M31 est équipé du processeur Exynos 7 Octa 9611 (4x Cortex-A73 à 2,3 GHz + 4x Cortex-A53 à 1,67 GHz), couplé à 6 Go de RAM LPDDR4X. Sur le papier, cela semble correct, mais en pratique, le SoC montre vite ses limites. Les benchmarks Antutu v8 affichent environ 180 000 points, ce qui le place dans le bas du classement des smartphones actuels.
Le Galaxy M31 peine à gérer les jeux gourmands, et la surchauffe est fréquente lors d’utilisations prolongées. Le GPU ARM Mali-G72 MP3 n’est pas à la hauteur des Mali-G52 ou G76 des concurrents. Les tâches quotidiennes (navigation, réseaux sociaux, streaming) sont fluides, mais le multitâche et les applications exigeantes ralentissent l’expérience.
Autonomie : un véritable atout
Avec une batterie de 6000 mAh, le Galaxy M31 affiche une autonomie exceptionnelle. Les tests réels montrent plus de 22 heures d’utilisation en mode WLAN, et jusqu’à 2 jours d’autonomie pour un usage modéré. Le chargement rapide de 15W est présent, mais reste lent comparé aux 30W ou 65W des smartphones actuels. La batterie est non amovible, mais la gestion énergétique est globalement efficace.
Appareil photo : potentiel et déceptions
Le Galaxy M31 propose un quadruple capteur arrière : 64 Mpx (f/1.8, capteur Samsung Bright S5KGW1), 8 Mpx ultrawide, 5 Mpx macro et 5 Mpx profondeur. Le capteur principal, avec binning 4-en-1, produit des photos de bonne qualité en lumière du jour, avec des détails corrects et une dynamique honorable. Cependant, la gestion des couleurs est parfois erratique, et les photos en basse lumière manquent de luminosité et de netteté.
L’ultrawide est l’un des meilleurs du segment, mais les capteurs macro et profondeur sont peu utiles et produisent des images de qualité médiocre. La caméra frontale de 32 Mpx (Sony IMX616) offre des selfies nets, mais manque de finesse dans les arrière-plans.
La vidéo est limitée à 4K à 30 fps, sans stabilisation optique ni mode slow motion. Les fonctions avancées (HDR, détection de visage, zoom numérique) sont présentes, mais le traitement logiciel reste basique.
Logiciel et mises à jour
Le Galaxy M31 tourne sous Android 12, avec l’interface One UI de Samsung. Le système est fluide, mais chargé de bloatware au lancement. La désinstallation des applications préinstallées est possible, mais fastidieuse. Les mises à jour sont limitées à 2 ans pour le système et 4 ans pour la sécurité, ce qui est correct pour la gamme, mais insuffisant pour un usage long terme.
Connectivité et capteurs
La connectivité est complète : Wi-Fi 802.11ac, Bluetooth 5.0, NFC, USB OTG, et prise jack. Les bandes LTE sont nombreuses, ce qui assure une bonne compatibilité internationale. Les capteurs sont classiques (accéléromètre, gyroscope, boussole, capteur de proximité, magnétomètre), mais aucun capteur de luminosité automatique n’est présent.
Expérience utilisateur et avis des utilisateurs
Les retours des utilisateurs sont globalement positifs sur l’autonomie, l’écran et la fiabilité. Beaucoup soulignent la robustesse du téléphone, même après plusieurs années d’utilisation. Cependant, la lenteur du processeur et la fragilité du plastique sont fréquemment critiquées. Certains utilisateurs rapportent des soucis de surchauffe et de lenteur après quelques mois d’utilisation.
Comparaison avec la concurrence
Face au Redmi Note 9 Pro ou au Xiaomi Mi Note 10 Lite, le Galaxy M31 accuse du retard en performances, finition et rapidité de charge. Le seul avantage réel reste l’écran Super AMOLED, qui reste supérieur aux écrans IPS des concurrents. Pour un budget légèrement supérieur, le Xiaomi Mi Note 10 Lite offre une expérience globalement plus équilibrée.
Conclusion : un bon choix pour l’autonomie, mais pas pour la performance
Le Samsung Galaxy M31 reste un choix pertinent pour ceux qui priorisent l’autonomie et la qualité d’écran, mais il n’est pas recommandé pour les utilisateurs exigeants en performances ou en finition. En 2025, il convient surtout comme téléphone d’appoint ou pour une utilisation secondaire, mais la concurrence propose désormais des alternatives plus équilibrées et performantes.