Design et prise en main
L’iPhone 6 introduit un nouveau langage de design chez Apple avec ses lignes arrondies, son profil extrêmement fin (6,9 mm) et son poids plume de 129 grammes. L’aluminium brossé et le verre légèrement incurvé vers les bords donnent une impression de qualité et de douceur en main. Cette ergonomie repensée facilite la prise en main malgré l’augmentation de la taille d’écran à 4,7 pouces, une première pour la marque qui répondait alors à la tendance des smartphones plus grands. Les boutons sont idéalement placés, avec un switch physique pour le mode silencieux toujours aussi pratique. Disponible en gris sidéral, argent et or, l’iPhone 6 séduit immédiatement par son élégance discrète et son excellent assemblage.
Écran
L’écran Retina HD de 4,7 pouces (1334 x 750 pixels, 326 ppi) n’offre pas une résolution Full HD comme certains concurrents de l’époque, mais il brille par sa luminosité (environ 550 nits mesurés) et son rendu des couleurs très naturel[1]2. L’affichage est précis, les angles de vision sont larges grâce à la technologie IPS, et la dalle résiste bien aux rayures grâce au verre renforcé. Les textes sont nets, les photos et vidéos s’affichent avec beaucoup de détails et de contraste. Malgré tout, la densité de pixels commence à montrer ses limites pour les usages multimédias exigeants en 2025, et l’absence de HDR ou d’innovations récentes comme le 120 Hz rend l’expérience visuelle datée.
Performances
Animé par la puce Apple A8 (dual-core Cyclone v2 à 1,4 GHz gravée en 20 nm) et 1 Go de RAM, l’iPhone 6 proposait en 2014 des performances de premier plan, rivalisant avec les meilleurs Android de l’époque. À l’usage, la navigation reste fluide sous iOS 12, les applications du quotidien tournent sans accroc et l’optimisation logicielle d’Apple fait toujours la différence. En revanche, les tâches gourmandes (jeux 3D récents, montage vidéo, multitâche poussé) mettent rapidement en évidence les limites du processeur et de la mémoire vive, désormais obsolètes[1]6. Les benchmarks (Antutu v8 : ~102 500 points) placent aujourd’hui l’iPhone 6 en retrait face aux smartphones d’entrée de gamme actuels.
Interface et expérience logicielle
L’iPhone 6 profite de la fluidité et de la simplicité d’iOS, ici dans sa version 12 (dernière prise en charge officielle). L’ergonomie est exemplaire, les mises à jour étaient régulières, et la sécurité logicielle reste supérieure à la moyenne. L’intégration avec l’écosystème Apple (Mac, iPad, Apple Watch) est un vrai plus, notamment via Handoff, AirDrop ou iMessage. Cependant, l’absence de support pour les dernières versions d’iOS prive l’appareil des dernières fonctionnalités et mises à jour de sécurité, limitant son intérêt pour une utilisation quotidienne en 2025.
Photo et vidéo
Le capteur principal iSight de 8 Mpx (f/2.2, pixels de 1,47 µm) délivre des clichés très satisfaisants en bonne lumière : les couleurs sont naturelles, le niveau de détail élevé et l’autofocus rapide[1]2. L’interface est simple, les modes panorama, HDR et ralenti (jusqu’à 120 fps) sont efficaces. En revanche, l’absence de stabilisation optique et la faible ouverture pénalisent la qualité en basse lumière, avec du bruit et une perte de netteté marqués. Les vidéos sont enregistrées en Full HD 1080p avec une bonne fluidité. L’appareil photo frontal de 1,2 Mpx, déjà modeste à sa sortie, ne répond plus aux standards actuels pour les selfies et la visiophonie.
Autonomie
Avec une batterie de 1810 mAh, l’iPhone 6 souffre d’une autonomie limitée, qui nécessitait déjà une recharge quotidienne en 20141. En usage modéré (web, réseaux sociaux, appels), il tient une journée, mais les usages intensifs (jeux, vidéo, navigation GPS) font fondre la jauge en quelques heures. L’absence de recharge rapide ou sans fil, et la connectique Lightning propriétaire, accentuent ce retard face aux standards modernes. Pour une utilisation contemporaine, une batterie externe devient vite indispensable.
Connectivité et fonctions annexes
L’iPhone 6 est compatible 4G LTE (de nombreux bandes), Wi-Fi 802.11ac, Bluetooth 4.0 LE, GPS/GLONASS et dispose d’un lecteur d’empreintes digitales en façade (Touch ID), fiable et rapide. Le stockage non extensible (16 Go sur la version de base) limite cependant la capacité à conserver photos, vidéos et applications. L’absence d’étanchéité et de NFC pour les paiements (limité à Apple Pay dans certains pays) est un autre manque notable aujourd’hui.
Qualité de fabrication et robustesse
Si la qualité de fabrication est indéniable, l’iPhone 6 a été au cœur du « bendgate » (risque de pliage sous forte pression)4, ce qui impose d’utiliser une coque pour prévenir tout incident. Malgré cela, il résiste bien à l’usure quotidienne et conserve un aspect premium, même après plusieurs années.
Conclusion
L’iPhone 6 a marqué son époque par son design, sa simplicité d’usage et son intégration logicielle. Aujourd’hui, il apparaît logiquement dépassé sur de nombreux points : autonomie, performances, photo, compatibilité logicielle. Il reste néanmoins un appareil agréable à manipuler, parfait pour les usages simples ou comme second téléphone. Pour un usage principal en 2025, ses limitations sont trop marquées face à la concurrence.





